Dans une Europe entrainée dans un futur difficilement lisible par des aspirations utopiques, la grogne commence à monter chez les « grand patrons ».
La dernière illustration en date et non pas des moindres, le coup de gueule du patron de TotalEnergies qui dit envisager le déménagement de la cotation principale de TotalEnergies de Paris vers New York. Un départ qui ne passerait pas inaperçu puisqu’accessoirement l’entreprise est la deuxième plus importante capitalisation de la place (après LVMH), avec une valorisation à plus de 166 milliards d’euros !
« Nous faisons face à une situation dans laquelle les actionnaires européens sont vendeurs ou se maintiennent, quand les actionnaires américains sont acheteurs (…) ».
Cet état de fait se vérifie dans la composition de capital de la société. 39% des actions sont détenues par de grands fonds d’investissement américains alors que les actionnaires européens ne détiendraient que 16% des actions et les britanniques 12%. Soit une détention globale de 51% par des intérêts anglo-saxons.
Ce faisant, le PDG Patrick Pouyanné tacle à la fois les lobbies écologistes, et ses conséquences dans la gestion européenne et française dont la politique n’est pas pro-énergéticiens. L’action TotalEnergies ne peut pas figurer dans les fonds d’investissement se revendiquant du label ISR (Investissement Socialement Responsable), ce qui prive le groupe d’un accès majeur à ces capitaux de la part des fonds d’investissement collectifs européens. Comme l’industrie de l’armement pour laquelle certains sénateurs avaient demandé qu’une partie du Livret A soit orienté vers les PME de ce secteur honnis des critères bienpensants.
Ce phénomène se traduit également par un prix de l’action sous côté si l’on se réfère à ses homologues américains où les actions se négocient autour de 14 fois le bénéfice annuel vs 9 fois pour le groupe français. Ce qui défavorise ce dernier lors d’opérations financières se réalisant par échange d’actions.
