On pense souvent que le cash appartient au passé, remplacé par le sans-contact ou les paiements mobiles.
Et pourtant… à chaque crise, il revient au premier plan.
Pendant la pandémie de Covid, plus de 140 milliards d’euros supplémentaires ont circulé en deux ans : moins utilisé en magasin,mais massivement gardé à la maison comme réserve de sécurité.
* En février 2022, au déclenchement de la guerre en Ukraine, les pays frontaliers ont vu la demande de billets bondir à des niveaux inédits, jusqu’à dix fois supérieurs à la normale… même dans des sociétés très digitalisées comme les pays baltes.
* Au printemps 2025, lors du grand blackout ibérique, le cash est redevenu… le seul moyen de paiement, alors que cartes, applications et terminaux étaient paralysés.
* Et en Grèce, en 2015, au plus fort de la crise de la dette, les retraits ont atteint 5 milliards d’euros en un seul mois, ultime refuge face à la fermeture des banques.
Ce paradoxe est fascinant : nous utilisons moins d’espèces pour nos achats quotidiens, mais dans l’incertitude, elles deviennent irremplaçables.
* Parce qu’elles sont tangibles, immédiatement disponibles, indépendantes des réseaux.
* Parce qu’elles rassurent dans un monde d’écrans et de connexions fragiles.
C’est pourquoi certains pays recommandent aujourd’hui de garder chez soi l’équivalent de 70 à 100 € par personne, soit de quoi tenir 72 heures en cas de crise.
Une mesure simple, mais révélatrice : le cash reste le “pneu de secours” de notre système financier.
Finalement, il n’est pas l’ombre du passé, mais bien une assurance d’avenir.