
En novembre 2025, la Suisse a obtenu de Washington une réduction massive des droits de douane américains : de 39 % à 15 % sur la plupart de ses exportations.
En échange, les entreprises suisses se sont engagées à investir jusqu’à 200milliards de dollars aux États-Unis d’ici 2028.
Pour l’économie helvétique, c’est un soulagement majeur :l’impact négatif des tarifs sur le PIB passerait de 0,5 point à 0,2,permettant de relever la prévision de croissance suisse à 1,2 % en 2026.
Mais derrière ce succès commercial se cache une autre histoire, beaucoup plus sensible.
Après plusieurs tentatives diplomatiques restées sans effet,une délégation de grands patrons suisses – dirigeants liés à Rolex, Richemont, MKS, Mercuria ou Partners Group – s’est rendue à la Maison-Blanche début novembre.
Objectif : convaincre Donald Trump de revoir sa position.
Selon plusieurs médias internationaux, cette délégation aurait offert au président :
Quelques jours plus tard, l’administration Trump annonçait la réduction des tarifs et la sortie de crise.
Officiellement, la Maison-Blanche affirme que ces cadeaux ont été acceptés au nom de la bibliothèque présidentielle, conformément au droit américain.
Mais ce timing a soulevé des critiques : certains élus américains, comme Elizabeth Warren, parlent ouvertement de “pay-to-play”, et de possible corruption, évoquant un mélange des genres entre cadeaux somptuaires et décisions publiques.
En Suisse, le ton reste plus mesuré. Swissinfo évoque des pratiques « moralement à la limite, voire au-delà », quand le ministre Guy Parmelin assure que le pays n’a « pas fait un pacte avec le diable ».
À ce jour, aucune enquête n’a établi une corruption pénale.
Mais l’enchaînement cadeaux luxueux → accord favorable → investissements massifs laisse une vraie question ouverte :où s’arrête la diplomatie économique, et où commence l’influence problématique ?